Les chercheurs ont étudié la santé à long-terme de 216 consommateurs de cannabis médical souffrant de douleurs chroniques non liées au cancer et ont comparé leur état de santé avec des patients similaires ne consommant pas de cannabis. Ceux qui utilisaient du cannabis consommaient quotidiennement une dose standardisée de cannabis à 12,5% de THC. Environ 2,5 grammes étaient consommés par jour, soit en fumant, soit en vaporisant.

Après une année de comparaisons, les chercheurs ont conclu qu'il n'y avait « pas d’événements négatifs sérieux » liés à une consommation de cannabis au quotidien. A savoir, les chercheurs n'ont trouvé aucune différence significative dans la fonction sanguine, les capacités cognitives ou les fonctions pulmonaires de ceux qui consommaient du cannabis en comparaison au groupe de non-consommateurs. Les consommateurs ont rapporté certains effets secondaires « non-sérieux », comme des vertiges ou une paranoïa occasionnelle, mais les chercheurs les ont classés comme étant « légers à modérés », indiquant qu'ils pourraient être préférables aux effets secondaires souvent ressentis lors de la consommation de médicaments anti-douleur prescrits.

En plus de ces découvertes, les consommateurs de cannabis ont rapporté ressentir moins de douleur perçue, moins d'anxiété, de dépression et de fatigue en comparaison au groupe de contrôle.

Les auteurs de l'étude on conclu : « du cannabis végétal de qualité contrôlée, utilisé par des patients ayant l'expérience du cannabis dans le cadre d'un programme de traitement surveillé sur plus d'un an, semble avoir un profil de sécurité raisonnable. »

C'est une étude extrêmement significative. C'est l'une des premières études à long terme à analyser à la fois les implications sur la santé et l'efficacité du cannabis médical pour le traitement de la douleur – surtout chez les humains. Cette étude va probablement en provoquer d'autres au niveau clinique, pour essayer de répliquer les résultats. Une fois de plus, la science montre que le cannabis ne peut pas être ignoré et qu'il possède des implications réelles et bénéfiques en tant que traitement.